lundi 16 juillet 2012

"Vous avez tort et vous avez raison à la fois" = c'est de la physique quantique !

Camarades petits pions, vous connaissez sans doute cette fameuse réplique dans la série "Yaka-fokon" : "Vous avez tort et vous avez raison à la fois".
Savez-vous qu'elle a pour fondement un principe de la physique quantique selon lequel la mesure d'une observable d'un système dans un état donné connu peut donner aléatoirement une valeur prise dans un ensemble de résultats possibles ?
C'est Erwin Schrödinger, prix Nobel de physique en 1933, qui, en imaginant la fameuse expérience avec le chat, mit en évidence la fracture existant entre le monde quantique (où un objet peut se trouver dans plusieurs états à la fois) et le monde macroscopique (déterministe).

En quoi consista donc cette expérience de pensée - elle ne fut, en effet, jamais réalisée ?

Un chat est enfermé dans une boîte pourvue d'un hublot avec une fiole de poison mortel. Dans un coin de la boîte se trouve un atome d'uranium radioactif et un détecteur de radioactivité conçu pour ne fonctionner qu'une minute. Pendant cette minute, il y a 50% de chance pour que l'atome d'uranium se désintègre en éjectant un électron, lequel électron ira frapper le détecteur de radioactivité : le détecteur, relié à un interrupteur, doit provoquer la chute d'un marteau cassant la fiole de poison.

La boîte est fermée, l'expérience est déclenchée. Le chat est-il vivant ou est-il mort ?

Selon la physique quantique, le chat est vivant et mort à la fois...

Si les probabilités indiquent qu'une désintégration a une chance sur deux d'avoir eu lieu au bout d'une minute, la mécanique quantique indique que, tant que l'observation n'est pas faite, l'atome est simultanément dans deux états : intact et désintégré à la fois. Le mécanisme imaginé par Schrödinger lie l'état du chat (mort ou vivant) à l'état des particules radioactives, de sorte que le chat serait simultanément dans deux états (l'état mort et l'état vivant), jusqu'à ce que l'ouverture de la boîte (l'observation) déclenche le choix entre les deux états.
On en arrive à deux conclusions :
1. soit l'observation peut décider de la réalité des choses : tout dépendrait de la conscience de l'observateur ;
2. soit la conscience n'intervient pas, et l'état de vie et l'état de mort du chat sont réels dans deux univers parallèles : le chat est mort dans un univers et vivant dans l'autre. Il y aurait une infinité d'univers parallèles, sans possibilités de communication entre eux, où nous existerions dans une multitude d'états différents !

De quoi élargir les perspectives des petits pions : ils peuvent être intacts et désintégrés à la fois...



 


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